Le blason de Vezins illustre à lui seul la nature et le patrimoine faisant l’objet de la poursuite de cette série dédiée à ces thématiques : la couleur verte représente l’environnement rural, le cœur vendéen évoque les guerres de Vendée et le croissant d’hermine, les armes des De La Porte, seigneurs de Vezins. Au centre sont représentés les trois ruisseaux de la commune et en bas, un arbre symbolisant la forêt.

 

Depuis 2017, un nouveau logo est utilisé : logo Vezins

 

Alors… prêts pour une balade verdoyante et historique ?

 

Aucune trace antique n’est signalée sur le territoire de la commune sans doute longtemps occupé par la forêt. Le nom de Vezins apparaît pour la première fois dans des documents du XIIème siècle. À cette époque, les De La Porte sont les seigneurs du lieu.

En 1794, Vezins fut l’une des places historiques des guerres de Vendée. Plusieurs grandes batailles y eurent lieu, qui laissèrent des traces, notamment au lieu-dit l’Hôpital et au Couvent. Vezins subit le passage des colonnes infernales qui dévastent le bourg et le château. La commune fut alors le théâtre d’opérations sanglantes. Seules quelques maisons du bourg ont résisté.

Les activités de l’époque étaient le tissage, la taille du granit et la poterie. Aujourd’hui, seuls deux fours de potiers sont encore en activité.

 

Quand les rues parlent … des personnalités ont laissé leur nom :

 

Pierre Perrier : premier maire de Vezins en 1791, chirurgien depuis 1785 à l’Hôpital.

Michel Boisdron : curé qui, de 1802 à 1827, travailla à faire la paix après les Guerres de Vendée et la Terreur et fit reconstruire l’église.

Jacques Bouju : aumônier des Cordelières de 1725 à 1741, qui a fait construire, à ses frais, la maison du confesseur appelé «Le Prieuré».

Les frères d’Andigné : Charles-François (1656-1725) fit construire le château moderne et le parc après la destruction de la place-forte protestante. Et François-Joseph (1664-1737) prit en charge l’aménagement de l’église.

L’Abbé Léon Goudé : (1923-1994) on peut se reporter aux travaux de l’Abbé qui pendant 50 ans amassa patiemment une importante documentation relative à l’histoire de Vezins, à travers les âges.

Joseph Martineau : (1911-1996) peintre et sculpteur il fait le concours de l’école ABC en 1938 et se classe 8ème sur 2800 candidats. Ainsi, tout en pratiquant divers métiers, il se consacre à son talent artistique.

Les fêtes aussi sont à l’origine de certains noms de rues :

La Quintaine car le lundi de Pentecôte les mariés de l’année couraient la Quintaine dans le pré qui en a gardé le nom. Ils devaient renverser d’un coup de lance, un mannequin de paille.

Les Frairies : il y avait la fête de la confrérie «La Frairie» qui a laissé son nom à l’un des quartiers du Bourg.

Il y a aussi le couvent des Cordelières, créé en 1655 à la demande des habitants et des religieuses de Vezins et vendu en 1793, qui a donné son nom à l’impasse du Couvent, le square du Couvent et la rue des Cordelières.

 

Des lieux marqués par l’histoire

 

Le château
Le fief avec son château fort est constitué vers le XIIème siècle par la famille De La Porte.

Au cours de guerres de religion, le château est tenu par les protestants pendant plus de 30 ans, jusqu’en 1622. Lors de la reprise du château, les tours et les fortifications sont abattues sur ordre de Louis XIII. Un nouveau château est reconstruit en 1770.

En 1794, il est incendié puis rebâti au XIXème siècle sur les mêmes bases.

Le château ainsi reconstruit vers la fin du XIXème siècle sur les ruines de l’ancien détruit à la révolution a logé quelques temps la Duchesse De Berry.

L’église Saint Pierre
L’ancienne église qui datait de 1714, a été entièrement brûlée en 1794. Rebâtie hâtivement par la suite, elle a été entièrement reconstruite au XIXème siècle sur l’emplacement de l’ancien cimetière.

L’église actuelle possède un chœur entouré de boiseries, un maître autel en pierre dure sculptée et des vitraux armoriés. Le clocher est terminé par un bulbe polygonal en calcaire. Des marches constituées d’anciennes pierres tombales sculptées donnent accès au parvis.

Le palais de justice
Petite maison encore affermé en 1820, où la juridiction était exercée par un sénéchal, un procureur fiscal, un greffier ; au-devant, la place où le marché se tenait le lundi. Il  sert aujourd’hui de garage, impasse de la Justice.

Le lavoir
Ce lavoir, qui comporte un bassin entouré d’une galerie couverte en charpente, a été conservé comme témoin d’une époque révolue.

La maison de tisserand
Cette maison de tisserand, située 30, rue de Cheneveau, est l’une des dernières de Vezins, qui tout comme les communes environnantes en possédait un grand nombre. Vezins comptait de 150 à 180 métiers à bras ; la toile était vendue et négociée à Cholet. Les tissages mécaniques ont progressivement supplanté le travail à la main et le dernier métier à tisser s’est arrêté en 1940.

L’hôpital Saint François
Crée en 1634 par François Le Porc de la Porte, baron de Vezins pour accueillir gratuitement les passants et les malades, cet hôpital fut ruiné à l’arrivée des colonnes infernales. Les biens furent rattachés à l’hôpital de Cholet. Le lieu-dit «L’hôpital» rappelle l’ancien établissement.

Le couvent des Cordelières
Une communauté est fondée en 1650 avec l’obligation de faire l’école gratuitement aux jeunes filles de la paroisse. Le porche d’entrée du Couvent s’ouvre face à l’église actuelle.